La France occupe depuis plusieurs années le podium des 3 pays les plus consommateurs de pesticides en Europe (plus de 66 500 tonnes commercialisées en 2018 par ex.). En parallèle de cela, le Plan National Santé Environnement (PNSE) a constaté une dégradation continue par les polluants. De nombreux pesticides ou résidus de pesticides sont présents dans l’eau et notamment des herbicides.
A l’échelle de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le constat est identique. Les eaux du bassin du Rhône présentent une contamination croissante par des pollutions diffuses. L’utilisation de pesticides est source importante de pollution de l’eau. Or, la préservation de sa qualité est un enjeu majeur pour des raisons de santé publique.
En tonnage, les agriculteurs sont les plus gros consommateurs en pesticides (90%), suivi des particuliers (9%) et des collectivités et gestionnaires d’infrastructures (1%).
Toutefois, les traitements effectués au sein des collectivités ne sont pas anodins, car ils sont réalisés sur des zones sensibles et parfois très fréquentées, où le public est potentiellement exposé. De plus, ils sont la plupart du temps réalisés sur des surfaces imperméables, impliquant des risques de transferts élevés vers les eaux souterraines et de surface.
La limitation de l’usage des pesticides est désormais un objectif pour tous. Les collectivités sont de véritables vitrines pour le public : elles ont un rôle important à jouer, pour sensibiliser, en montrant l’exemple, par des pratiques respectueuses de l’environnement et de la santé humaine.
La loi Labbé adoptée en janvier 2014 et la loi sur la transition énergétique ont programmé la fin de l’usage des pesticides par la mise en place de l’objectif zéro phyto dans l’ensemble des espaces publics (sauf cas particulier) et chez le particulier.
Le Parc accompagne ses communes dans les changements de pratiques nécessaires à l’atteinte du 0 phyto, mais aussi dans le changement de nos mentalités. En effet, l’acceptation de l’herbe dans notre quotidien devient une condition sine qua none de cette évolution.