Natura 2000

Le Parc naturel régional des Alpilles anime ou co-anime trois sites Natura 2000, réseau européen pour la préservation de la biodiversité, qui couvrent la majeure partie de son territoire. Une chargée de mission Natura 2000 et un chargé de mission conservation des espèces et des habitats sensibles travaillent au quotidien pour la conservation des habitats et des espèces animales et végétales, en développant des actions de communication et de sensibilisation, de veille et d’information sur les évaluations des incidences, et par des suivis scientifiques. Ces trois sites naturels majeurs ont été désignés par l’État en application des directives européennes « Oiseaux » et « Habitats Faune Flore » (deux ZSC, zones spéciales de conservation, au titre de la directive « Habitats Faune Flore » – 17 334 ha ; une ZPS, zone de protection spéciale, au titre de la directive « Oiseaux » – 27 006 ha).

Qu’est ce qu’un site Natura 2000 ?

Les sites Natura 2000 constituent un réseau européen d’espaces naturels à haute valeur écologique. L’objectif est de préserver la diversité biologique en Europe en assurant la protection d’habitats naturels exceptionnels en tant que tels ou parce qu’ils sont nécessaires à la conservation d’espèces animales ou végétales. Les habitats et espèces concernés sont mentionnés dans les directives européennes « Oiseaux » et « Habitats ». En France, le réseau Natura 2000 comprend 1776 sites. Les sites Natura 2000 recouvrent 18,15 % du territoire de l’Union Européenne, 50% du Département des Bouches-du-Rhône.
Les actions menées dans le cadre de Natura 2000 visent à préserver les habitats naturels et les espèces faunistiques et floristiques rares ou menacées à l’échelle européenne, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales dans une logique de développement durable.

Les évaluations des incidences Natura 2000

Anticiper les impacts des interventions humaines L’outil de prévention qu’est l’évaluation des incidences permet d’assurer l’équilibre entre préservation de la biodiversité et activités humaines. Les programmes ou projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagement soumis à un régime d’autorisation ou d’approbation administrative, et dont la réalisation est de nature à affecter de façon notable un site Natura 2000, font l’objet d’une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site. Le résultat de cette évaluation est soumis pour avis au Parc, par l’État, en sa qualité d’animateur Natura 2000. L’autorité compétente ne peut autoriser ou approuver un programme ou un projet s’il résulte de l’évaluation que sa réalisation porte atteinte à l’état de conservation du site. Un régime dérogatoire permet cependant de réaliser des projets d’intérêt public majeur, avec mesures compensatoires, mais après avis de la Commission européenne si le site comprend un habitat ou une espèce prioritaire. Une procédure simplifiée, dite au cas par cas, est prévue lorsqu’il peut être rapidement démontré qu’un projet ne présente pas de risque pour le réseau des sites Natura 2000.

Le Document d’objectifs (DOCOB) Natura 2000

Il définit pour chaque site Natura 2000, un état des lieux, des enjeux et des objectifs de gestion et les modalités de leur mise en œuvre. Il est établi par un opérateur avec la participation du comité de pilotage Natura 2000 et en concertation avec les acteurs locaux dans des groupes de travail.

Le Parc naturel régional des Alpilles est couvert par plusieurs périmètres ayant pour objet de préserver sa faune et sa flore unique et vulnérable :
  • Pour la préservation d’espèces d’intérêt communautaire : 8 sites Natura 2000 dont 2 sont directement animés par le Parc des Alpilles (sites Natura 2000 « Les Alpilles ») et 1 co-animé avec le Parc naturel régional de Camargue (site Natura 2000 « Marais de la vallée des Baux et marais d’Arles »).
  • Zones d’inventaires naturalistes : 25 ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique) et 4 ZICO (zone importante pour la conservation des oiseaux).
  • 3 APPB, arrêtés préfectoraux de protection des biotopes visant à garantir l’équilibre biologique des milieux et la conservation des biotopes nécessaires au maintien de certains végétaux, à l’alimentation, la reproduction, au repos et à la survie de certains oiseaux et chauves-souris :

– Le tunnel de la Mine à Orgon ;

– La Caume à Saint-Rémy-de-Provence ;

– Carrière Saint-Paul et carrière Deschamps à Saint-Rémy-de-Provence.

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