Visite officielle du Conseil régional dans les Alpilles : un dialogue essentiel pour l’avenir des Parcs naturels régionaux

Le 10 septembre 2024, dans le cadre de la tournée des Parcs naturels régionaux initiée par le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, une délégation d’élus régionaux s’est rendue dans les Alpilles pour une journée d’échanges. Organisée à la demande de Renaud Muselier, président de la Région, cette visite vise à renforcer les liens entre les élus et les équipes sur le terrain et de valoriser la diversité des actions mises en œuvre dans les Parcs de la région SUD.

Des échanges riches autour de thématiques clés

Tout au long de la journée, l’équipe du Parc des Alpilles a discuté avec Christophe Madrolle, président de la Commission Biodiversité, Mer et Littoral, Parcs naturels régionaux et Risques, ainsi que Georges Botella, vice-président de cette commission. Ces derniers étaient accompagnés de représentants de la Direction de la Biodiversité et de la Mer. Ils ont été accueillis par Jean Mangion, président du Parc, Solange Ponchon, première vice-présidente du Parc et conseillère régionale, ainsi qu’Éric Blot, directeur du Parc.

Dans son introduction, Christophe Madrolle a souligné l’importance de ces visites de terrain pour mieux appréhender les réalités locales et saluer le travail de coordination entre le Parc des Alpilles et les services de la Région. Le traditionnel tour de table a permis de présenter les agents du Parc et leurs missions, ouvrant la voie à des discussions sur des sujets majeurs tels que la préservation de la forêt face aux risques d’incendie, la pression foncière, la biodiversité, et la gestion de la fréquentation touristique.

Éric Blot a rappelé que la nouvelle Charte du Parc, adoptée par l’ensemble des 17 communes qui le constitue et récemment validée par l’État, intègre désormais des enjeux liés au changement climatique, qui n’étaient pas pris en compte lors de la création du Parc. Aujourd’hui, l’adaptation à ces effets constitue la colonne vertébrale du projet de territoire. Des préoccupations telles que la gestion de la ressource en eau ou la production d’énergies renouvelables sur ce territoire reconnu pour sa richesse écologique et la qualité de ses paysages, sont devenues prioritaires pour les communes des Alpilles.

Des moyens en tension : la recherche de nouvelles ressources financières

Une partie importante des échanges a été consacrée aux ressources financières du Parc, qui ne bénéficie d’aucun impôt spécifique et dont le financement repose essentiellement sur les cotisations des collectivités adhérentes, Région Sud, Département des Bouches-du-Rhône, intercommunalités et communes du Parc.

Bien que le Parc des Alpilles soit reconnu pour sa capacité à mobiliser des financements extérieurs, le gel des cotisations régionales depuis 2019, couplé à l’inflation et à la hausse des charges fixes, met les finances du Parc en tension.

Jean Mangion a souligné que, malgré une gestion rigoureuse et une contribution accrue des communes, les prochaines années s’annoncent difficiles dans ces conditions et pourraient conduire à un ralentissement de l’activité, alors même que la nouvelle charte impulse une dynamique importante sur le territoire. Cette situation, partagée par d’autres PNR, incite à la recherche de nouvelles ressources, notamment privées, pour pérenniser les actions du Parc.

Dans cette perspective, les échanges ont porté par exemple sur la capacité à développer sur ces territoires des démarches de Partenariat Public Privé, ou des solutions à imaginer pour que la fréquentation touristique dans ces Parcs, et notamment dans celui des Alpilles, puisse générer des recettes nouvelles provenant des visiteurs qui bénéficient d’une offre de tourisme durable spécifique financée par la puissance publique.

Valorisation et sensibilisation sur le terrain

L’après-midi a été consacrée à une visite de terrain à Saint-Étienne du Grès, sur le sentier de Notre Dame du Château. Les élus ont pu découvrir les aménagements d’accueil du public, comprenant des panneaux de sensibilisation et d’interprétation, ainsi que le futur belvédère d’observation des paysages forestiers. La gestion multifonctionnelle de la forêt et l’émergence d’une filière bois forêt, notamment grâce au pin d’Alep, ont également été abordées.

La délégation a prêté une attention particulière à ces sujets, saluant la qualité du travail accompli dans ce territoire d’exception, que Christophe Madrolle a décrit comme son « Parc de cœur ».

 

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